John Kevill (chant), John Laux (guitare), Jeff Potts (guitare), Ben Mottsman (basse) et Carlos Cruz (batterie) composent l'une des formations leaders de la nouvelle génération américaine thrash metal. Le quatrième album du groupe de Los Angeles est un pur joyaux de brutalité maîtrisée. Entretien avec le cogneur en chef : le batteur Carlos Cruz.
Comment a été reçu votre précédent album
« Worlds Torn Asunder » en 2011 ?
Carlos
Cruz (batterie) : Que ce soit du côté de la presse ou des fans du genre,
l’accueil a été très bon. Cela nous a permis d’embarquer dans plusieurs
tournées et d’être programmés dans différents festivals au cours des années
2011 et 2012. C’était la première fois que l’on travaillait avec le producteur Steve
Evetts et, comme nous étions très satisfaits de ce que nous avons réussi à
mettre en place avec « Worlds… », nous avons décidé de faire appel à lui pour notre nouvel album.
Justement, peux-tu nous parler de
l’enregistrement de « IV : Empires Collapse » ? Cette
fois-ci, comment s’est organisé votre travail avec Steve ?
Cet
enregistrement nous a mobilisé pendant 4 semaines dans les studios The Omen
Room à Garden Grove (Californie). Une fois les tempos posés et la structure
basique des morceaux en place, nous avons enregistré nos pistes individuellement.
Steve a une très bonne oreille et il s’assure que tout le monde est bien dans le
rythme par rapport au métronome. Le fait de travailler avec lui en tant que
producteur était quelque chose de totalement organique, il nous a permis
d’avoir un son énorme, ce dont nous sommes très satisfaits.
Cette fois-ci, vos influences semblent un peu
plus large que celle du thrash metal, il y a des éléments issus du death, etc…
Qu’en penses-tu ?
Nous avons
été totalement ouverts d’esprit au cours du processus d’écriture car nous voulions être fiers de ce que nous allions mettre en place. C’est toujours une
progression naturelle que d’écrire une musique qui est le reflet de ce que nous sommes à un moment
donné. Avec l’aide de nos deux nouveaux membres (ndlr : jeff Potts,
guitare, et Ben Mottsman, basse), nous avons pu repousser les limites de notre
style pour explorer de nouveaux territoires sonores. Warbringer a réussi à
intégrer de nouvelles influences venus du heavy metal ainsi que d’autres genres
musicaux.
Est-ce qu’il y a un concept derrière cet
album, comme la fin du monde ou quelque chose que Roland Emmerich pourrait
transformer en film ?
Les
chansons associées au titre de l’album traitent de sujets qui, à toutes
les époques, ont conduit à les grandes civilisations à leur fin. Beaucoup de
titres ne sont pas liés entre eux mais la majeure partie des paroles et
des images qu’ils générent fonctionnent avec cette idée de changement et de
transformation.
Peux-tu nous parler du concert que vous avez
donné en septembre dernier, en première partie d’un festival avec Iron
Maiden en tête d’affiche (cf. les comémorations de la bataille de San
Bernardino) ?
C’était
une expérience incroyable. Nous avons ouvert le festival sur la deuxième scène
et nous avons joué devant une centaine de fans de heavy metal en début
d’après-midi. La foule a été très réceptive et elle a très bien accueilli nos
nouvelles compositions. Par la suite, nous avons profité des festivités autour
de la scène principale et nous avons vu des concerts incroyables toute la nuit.
C’est vraiment un jour que je n’oublierai jamais.
Warbringer va tourner avec Kreator et
Overkill. Peux-tu nous en dire plus ?
Nous
sommes en train de promouvoir notre nouvel album en Amérique du nord avec ces
deux groupes incroyables. Warbringer a déjà tourné avec Kreator et Overkill
auparavant donc il y a un respect mutuel entre nous, ce qui nous permet
d’effectuer les dates programmées dans de bonnes conditions. Cette série de concerts
est une expérience que les fans de thrash metal ne devraient pas manquer !
Continuez à supporter notre musique !
Propos
recueillis par Laurent Gilot
Photo :
DR
www.warbringermusic.comWarbringer, Black Sun, Black Moon, official video