12.7.13

Motocultor Festival 2013, le bonheur est dans le pré

Au fil des années, le Motocultor festival a pris des allures de grands festivals français incontournables. De 2011 à 2012, la fréquentation a doublé et aujourd'hui le grand raout d'août attire de belles têtes d'affiche, d'Exodus à Enslaved. Le directeur et programmateur du festival, Yann Le Baraillec, a bien voulu répondre à nos questions. Interview express.

Question classique : qu'est-ce qui vous a poussé à créer ce festival ? Est-ce que c'était pour le fun au départ ?
Yann Le Baraillec : En 2006, avec des amis j'ai créé le groupe Motocultor, une formation reprenant de grands classiques de metal ainsi que des reprises de tubes disco, en version metal, et des génériques de dessins animés... Par exemple, "In the Navy" des Village People, "Hotstuff" de Donna Summer, "Tortue Ninja" et "Denver le dernier dinosaure". Je suis bassiste du groupe et j'organisais régulièrement des concerts. Mon but ultime était de mettre en place un festival en plein air. Au fur et à mesure, le projet de groupe et mon envie d'organiser un festival ont fusionné. En 2007, le groupe Motocultor a créé son propre Festival qui depuis grandit d'année en année.

Comment voyez-vous la spécificité du festival par rapport à d'autres (Sonisphere, Metallurgicales...) ?
La particularité du Motocultor Festival est d'avoir une programmation différente de celle des festivals équivalents. Tout en restant orienté metal, nous proposons régulièrement d'autres artistes, sortant de cette sphère. En effet, on a pris l'habitude de programmer des groupes décalés comme Ultra Vomit, Mononc Serge, Andréas & Nicolas, Aggressive Agricultor, Naheul Band, MC Circulaire qui sont à l'image de « l'esprit Motocultor ». Ce sont des groupes à l'humour toujours apprécié par les métaleux. Ils contribuent aussi à l'ambiance festive et conviviale du festival. Dans ce registre, nous programmons cette année Excrementory Grindfuckers, une sorte d'Ultra Vomit Allemand, proche de la période grind d'Ultra Vomit. En programmant 45 groupes sur 3 jours, nous pouvons proposer chaque année un large panel de formations. Nous n'avons pas une programmation "main stream", notre affiche est très éclectique et à destination des initiés.

Comment a été constituée l'affiche de cette année ? Est que c'était plus facile ou plus difficile que d'autres années ?
Cette année a été un peu plus difficile car nous avons validé, assez tardivement, l'emplacement sur un terrain de la commune de Saint-Nolff (Morbihan). Cela nous a obligé à contacter les groupes d'une manière tardive. En règle générale, nous essayons de mettre en place la programmation la plus éclectique possible avec, comme fil rouge, le metal extrême. Nous attachons aussi de l'importance à la programmation "Découvertes" via les tremplins (Bretagne, Paris et Lyon) et des groupes locaux.

Etes-vous vous financez à 100% ou est-ce que le département vous aide ?
Nous diversifions au maximum les recettes. Elles viennent principalement des entrées, du bar et de la restauration ainsi que du merchandising, de la location d'espace pour les exposants et des encarts pub du programme. Nous avons aussi le soutien de Vannes Agglo (Communauté d'Agglomération du Pays de Vannes) et nous développons de plus en plus le mécénat et les partenariats privées. Pour pérenniser notre festival, nous avons solliciter cette année le Conseil Général et le Conseil Régional.

Que peut-on vous souhaiter pour l'édition 2013 ?
Encore plus de monde qu'en 2012, et que les festivaliers soient content de cet nouvel édition !

Propos recueillis par Laurent Gilot
Photos : DR

www.motocultor-festival.com

Motocultor 2013, video teaser