En 2010, “Iron Bound” annonçait le retour de nos vieux briscards du thrash metal made in côte est des Etats-Unis. Il remettait sérieusement en scelle Overkill, groupe qui aurait pu faire partie du Big 10, s’il avait existé en lieu et place du Big 4,
aux côtés de Testament, Exodus, Dark Angel, Possessed et Death Angel (par
exemple). Aujourd’hui, la question que l’on est en droit de se poser
est : Est que « The Electric Age » est le digne successeur d’« Iron
Bound » ? On va dire que c’est un peu comme les films de Woody Allen (un
autre new yorkais), certains sont très bons, d’autres juste bons.
Enregistré dans les studios Gear Recording (New Jersey) propriété du
bassiste D.D. Verni, « The Electric Age » ne ménage jamais sa peine pour
convaincre l’auditeur. Même si, cette fois-ci le retour est moins
flamboyant, il faut reconnaitre à Overkill une certaine persévérance et
le mérite d’avoir proposé tout au long de 27 années de carrière des
disques de relativement bonne facture. Ce qui n’est pas donné à tous les
groupes du genre. On connait la difficulté qui consiste à maintenir une
certaine forme d’intensité pour pas que ce genre de musique tombe
complètement à plat. Sur ce 15ème opus, Bobby “Blitz” Ellsworth (chant),
D.D. Verni (basse, chœur), Derek “The Skull” Tailer (guitare rythmique,
chœur), Dave Linsk (guitare lead, chœur) and Ron Lipnicki (batterie)
s’appliquent parfaitement et offrent une poignée de titres climax : «
Electric Rattlesnake », « Whish You Were Dead » – un peu à l’image du
doublet gagnant de « Bring Me The Night » et « The Goal Is Your Soul »
sur « Ironbound » -, « Black Daze » ou « Drop The Hammer » et son break à
la Maiden. En avril et mai 2012, le groupe va s’embarquer dans la
tournée « Killfest 2 » en compagnie d’une bande de
joyeux drilles (Belphegor, Blackguard et Diamond Plate) et il ne devrait
pas décevoir ses fans. Profitez-en avant que Blitz retourne
définitivement travailler dans la chocolaterie de sa femme !